SALSA-SON ? Tout savoir :

Pourquoi enseignons-nous ces danses ?
Il y a plusieurs variantes de Salsa. La salsa cubaine, est le style que nous avons choisi, celle-ci remonte aux origines où elle a été crée : CUBA, elle se nomme CASINO.
Sur des rythmes afro-caribéen-hispaniques, cette danse se distingue par ses mouvements fluides et son esprit de convivialité. La salsa cubaine se danse partout dans le monde, sa musique est très variée, riche et vivante.
Quant au Son, nous l’avons choisi car tout d’abord c’est une très belle danse mais c’est aussi pour des raisons pédagogiques. En effet, comme il est la base du Casino, ceux qui le pratiquent apprennent plus vite que les autres. Il leur fait comprendre la rythmique, la posture. Les « Soneros » auront plus de vocabulaire pour danser le Casino.
Histoire
La Salsa
La légende raconte que, lors d’une tournée aux États-Unis, un journaliste a demandé à un membre du groupe « Fania All Stars » quel genre de musique ils jouaient ? Celui-ci aurait alors répondu qu’il s’agissait de plusieurs musiques ce à quoi le journaliste aurait rétorqué que c’était une sauce — « salsa » en espagnol. Le terme se démocratisa par la suite, au point d’en devenir le qualificatif principal.
Quant à la danse, c’est le « Son Cubano » qui en est à l’origine (voir onglet Son).
Ce qu’on appelle « Salsa » est née dans un lieu qui s’appelait le « Casino deportivo » de la Havane en 1956-57 (CUBA). C’est pourquoi, le véritable nom de la salsa cubaine est le CASINO, les cubains ne l’appelent pas Salsa !
Dans ce casino deportivo, des ruedas de Cha cha chá étaient alors organisées. La salsa casino serait probablement née avec la rueda, une danse de groupe où plusieurs couples évoluent en cercle suivant les annonces d’un « crieur » qui énonce les passes à exécuter en rythme. C’est un excellent exercice pédagogique qui facilite l’apprentissage et la dextérité, mais c’est aussi un jeu amusant où le couple qui se trompe sort de la ronde… une chaise musicale dansante en somme.
Le Casino peut donc se danser solo (suelta), en couple, en en rueda (en groupe).
Les pas sont marchés et les déplacements sont circulaires. Les couples exécutent alors des passes dont la spécialité sont les nœuds (les partenaires en connexion, font et défont des nœuds avec leurs bras).
La rythmique est sur 8 temps, dont le 4ème et le 8ème sont des respirations (les pas ne sont pas marqués ou au contraire, tapés au sol sur place). Le Casino se danse sur le temps un.
La salsa a connu une évolution progressive et continue avec notamment l’introduction de l’afro-cubain dans la musique (Timba) dans les années 90, et donc aussi dans la danse. Si à l’origine, le Casino est une danse où le couple est en connexion constante, les danseurs ont peu à peu introduit des moments où chacun séparément va pouvoir s’exprimer à sa manière sur l’interprétation de la musique : soit par des mouvements en miroir avec son partenaire, soit sous forme de jeu en introduisant par exemple de la rumba ou bien encore chacun sa propre suelta. C’est un moment agréable pour le follower qui a un espace de liberté et d’expression corporelle.
Au même titre que sa musique, la danse de la salsa est très variée. En Casino, il est possible d’introduire du Son, du Chachacha, du Mambo, de la Rumba, du Reggaeton… etc… La virtuosité d’un danseur ou d’une danseuse n’est pas de faire des passes difficiles mais au contraire, d’écouter et d’interpréter la musique et de placer ces éléments quand la musique s’y prête. Le principal reste surtout de s’éclater avec sa ou son partenaire !
Le Casino est donc une danse particulièrement passionnante et inspirante, par sa musique comme par l’énergie et la richesse culturelle qu’elle véhicule.
La Salsa n’est pas qu’une danse, c’est tout un monde !
Exemple de Rueda :
Le Casino se danse en ronde de couple. Un crieur (madre) annonce les passes.
Le Son
A la fois musique et très belle danse, le Son Cubano est né à la fin du XIXe siècle à Santiago de Cuba, à l’Est de l’île. Mélangeant les traditions musicales espagnoles et africaines, il est l’ancêtre de la salsa et de beaucoup d’autres danses comme le mambo ou le cha-cha-cha entre autres.
Le Son Cubano se dansait principalement dans les rues à l’occasion des fêtes populaires et dans les salons de danse de Cuba, avec des variations selon les époques et les classes sociales.
Dans les années 1920 et 1930, le Son s’est déplacé vers La Havane et a gagné en popularité. Il s’est installé dans des lieux plus sophistiqués comme les salones de baile (grands salons de danse) où les couples dansaient de manière plus codifiée, et les cabarets et clubs privés, fréquentés davantage par la bourgeoisie.
À Santiago de Cuba, les Casas de la Trova, où les musiciens et danseurs se réunissent pour jouer du son de manière plus intime, perdurent encore et sont des références pour la musique traditionnelle cubaine.
La construction musicale du son se base sur la clave, instrument de percussion composé de 2 bouts de bois massifs qui sont frappés en rythme l’un contre l’autre pour produire un son sec et percutant.
A l’origine, il était utilisé par les esclaves qui récupéraient des bouts de bois issus de navires pour en fabriquer.
La danse Son se danse donc sur le 2ème temps : le contre temps. La phrase musicale a bien 8 temps, mais le 1er et 5ème temps ne sont pas marqués, ce sont des temps de respiration qui rendent cette danse légère et élégante.
Contrairement à la salsa, qui est plus énergique et qui contient des passes plus compliquées, le son cubano se danse avec fluidité et subtilité.
Les danseurs ont ainsi une posture droite avec un beau cadre et les mouvements sont précis et contrôlés.
Le Son inclut beaucoup de jeux de pieds raffinés, des promenades et les danseurs se déplacent souvent en ligne avant de tourner en couple.
Cette danse subtile crée une forte connexion entre les partenaires, où les mouvements du corps sont synchronisés avec la musique.
Apprendre le Son est ainsi un bon moyen de maîtriser la salsa car il permet de mieux en saisir les principes et de la rendre plus riche.
Aujourd’hui, le Son est encore pratiqué, voire revient en force, notamment grâce au renouveau de la musique traditionnelle cubaine porté par des groupes de grande renommée comme le Buena Vista Social Club.